_Comment vas-tu ? Tu me manques terriblement. Il ne se passe pas une seconde sans que je pense à toi, sans que je pense que... je t'aime, simplement. A Tokyo, c'est assez mouvementé, et je suis content de n'y passer que le week-end. Je dois être transporté dans les provinces du Nord afin de rejoindre mon école d'histoire. J'espère que ton boulot d'auror te conviendra, félicitations pour ton affiliation à Poudlard ! Ça ne devrait pas te dépayser. Hier, j'ai mangé dans un restaurant de sushis comme celui où l'on est allé pendant les vacances, tu t'en souviens ? Je t'en aurais bien envoyé, mais ils n'auraient pas supporter le voyage, aussi magique qu'il aurait été. Ta présence autant morale que physique me manque. Je sais, je me répète, mais j'ai du mal. Ça ne devrait être qu'un petit temps d'adaptation, surement. Mon lit fait vide, tout de même. Je suis obligé de combler ce manque avec plusieurs coussins, pour essayer de dormir convenablement. Nous sommes déjà dimanche, demain je prends le bateau pour arriver de l'autre côté de l'île nippone, tu t'en rends compte ? C'est si excitant. J'espère que tes journées se passent bien, et que tu ne deviens pas un bourreau du travail... Mais enfin, je ne devrais pas m'en soucier, vu ton caractère feignant et paresseux.

Maxime Niagareven
Tokyo

Je t'aime, J.H.

_Me voilà arrivé dans une petite province au nord du Japon. Ici, il est censé faire froid, d'après les habitués du sud, alors que je trouve le temps plus que clément. Peut-être que nous avons bien le pire des temps. J'ai passé ma première journée dans ma nouvelle école, et le thème de l'année a vraiment l'air très intéressant, puisqu'on va étudier les guerres et leur impact magique, ce qui me passionne.
Je vais prévoir de passer un week-end à Londres, mais mes devoirs ne vont pas le permettre si je ne m'arrange pas. Ne t'en fais pas, je vais bosser dur pour me libérer. Tu me manques tellement, je ne peux pas me passer de temps aussi longtemps.
Enfin, pour ce qui est du pays en lui-même, la campagne est bien plus jolie que l'effrayante capitale. Il faut bon vivre et les habitants de mon petit village sont vraiment très chaleureux. J'ai eu l'honneur de boire le thé chez la matriarche, un moment vraiment privilégié d'après l'organisme qui me recueille. Elle m'a même offert des pâtes de cerise, je t'en ai justement envoyé une avec ma lettre, j'espère que ça te plaira.

Maxime Niagareven
Ile d'Hokkaido

Je t'aime tant, J.H.

_Les journées sont longues ici, malgré la diversité des cours et des paysages. La neige est tombée, et le froid s'empare du nord du pays. Il fait même encore plus froid qu'à Poudlard, tu te rends compte ?
Les arbres ont perdu toutes leurs fleurs, mais les villageois m'assurent qu'ils reprendront dès mai. En attendant, c'est la magnifique couverture blanche qui émerveille mes yeux. Jamais je n'ai vu autant de neige, je suis comme un vrai gamin.
J'ai vraiment appris de la culture nippone ces derniers mois, c'est fantastique. En cours, nous allons aborder l'ère des samouraïs, je suis vraiment excité ! Quoique fatigué d'une terrible semaine de DS. Mais le point positif, c'est que j'ai une semaine de libre, et je compte bien la passer à Londres !
Je prépare mes affaires et transplane dans la soirée. J'ai si hâte de te revoir. Ton visage me manque.
Attends-toi à recevoir ma visite dans ton appartement aux alentours de 22h.

Maxime Niagareven
Ile d'Hokkaido.

Je t'aime tant, J.H.

_Cette semaine dernière a vraiment été parfaite ! Ça m'a fait du bien de te revoir, de pouvoir à nouveau sentir ton odeur, caresser tes cheveux. Londres m'avait vraiment manqué, c'est fou comme on se sent mieux chez soi. Tiens bon, je suis content que tu sois à Poudlard pour te changer les idées plutôt que de rester dans la maison familiale bien vide.
J'ai eu une super note à mon DS sur l'Egypte. Et une moins bonne sur l'Espagne. Qu'importe.
J'espère que tu vas bien, et que tu t'occupes comme tu peux. J'ai réussi à combler le gros du vide en achetant un chat, étonnant non ? J'ai bizarrement tendance à l'appeler mon amour et à lui faire des bisous, mais rien de grave.

Maxime Niagareven
Ile d'Hokkaido

Je t'aimerai toujours, J.H.

_Ce n'est pas dans mes habitudes de jouer les espions mais, voulant m'assurer que Poudlard allait bien, j'ai contacté Mary et elle m'a assuré qu'il n'y avait eu aucun problème, et qu'elle te voyait te moins en moins. Pourquoi donc as-tu mis tant de temps à m'écrire ? Que me caches-tu ? Tu vas bien ? Je m'inquiète pour toi, et espère que tout va bien.
Quant à moi, j'ai reçu la première lettre de ma famille, et non, ce n'était pas pour réconciliation. Elle me demande de l'argent, beaucoup d'argent, afin de payer ce que je leur ai couté durant dix-huit ans. J'ai envie de me jeter par une fenêtre là.

Maxime
Hokkaido,

Je tiens à toi Maxime, tu est la personne la plus importante. J.H.

_Si l'on m'aurait dit que j'aurais été trahi de cette manière, je n'y aurais pas cru. Encore une fois, je suis seul. Ma famille ne m'adresse plus la parole, mes amis sont loin, et mon copain me trompe. J'ai une vie fantastique. Mais enfin, là n'est pas le sujet.
Tu es désolé, et je le sais. Je ne t'en veux même pas. Cette relation à distance n'est pas faite pour marcher. Nous sommes seuls, et même si de mon côté je résiste, tu as succombé. Il est temps de rompre, Jack. Pour que nous puissions commencer à être heureux, plutôt qu'être dévorés par la solitude. Anéantis, détruits.
Je t'aimerais toujours, mais maintenant, c'est fini. Il n'y a plus rien entre nous. Tu es libre. Nous sommes libres.

De la part d'un homme repentant et perdu. Jackson T. Harms