C'était l’effervescence ce jour-là dans tout le château, les champions allaient partir pour Durmstrang pour le Tournoi, tout le monde m'avait demandé pourquoi je ne me présentais pas, ce concours ne m'attirait pas du tout, je préférais largement rester à Poudlard que de risquer ma peau dans ce tournoi et puis la gloire je l'ai déjà alors... La nuit tomba sur Poudlard, bientôt ils seraient partis, je m'arrêta près de la Grande Porte et ferma les yeux repensant aux dernières semaines.

Comme d'habitude j'avais passer mon temps à être désagréable avec tout le monde, méprisant, froid, les premières années avaient appris à me fuir dès que j'arrivais dans les parages, mes "amis" de Pouffsouffle ne me reconnaissaient, trouvaient que j'avais changé depuis certains temps. Ils avaient bien entendu raison, j'étais pire qu'avant, personne n'avait vu passer un sourire sur mon visage depuis la rentrée. Ce qui choqua beaucoup de mes compagnons c'était que j'évitais Rosy, que je ne cherchais pas à l'embêter, c'était volontaire, elle savait des choses sur moi, et je sais très bien que si je l'ennuyais elle se ferait un plaisir de tout dire.

Et puis il y avait lui, toujours lui, toujours avec elle, pour une fois je ne voulais surtout pas être désagréable, pas être gentil non plus mais je perdais mes moyens à chaque fois que je le croyais, je détournais mon regard de peur de rougir, je pressais le pas devenais maladroit, bref je me ridiculisais.

Je sortis de mes pensées et secoua la tête, poussa la Grande Porte et regarda le Parc, ils étaient tous rassemblés pour voir partir les champions, je m'assis sur les marches du perron et regarda la scène...

Je continuais à scruter la foule au loin, en temps normal je serais allé les voir c'était tout de même un grand évènement, mais je ne m'en sentais pas l'envie alors je reste seul. Je frissonna, il neige, il neige sur moi, au loin quelqu'un se détache de la foule, il avance par ici, je plisse les yeux pour voir qui est ce qui quitte la fête, alors qu'il s'approche je devine qui c'est et je commence à me sentir pas bien, Maxime arrivait droit devant, je voudrais fuir mais j'en suis incapable, mes jambes ne répondent plus, je sens mes joues s'empourprer, je baisse la tête.

Il passe devant moi, sans même me voir, je ne sais pas trop quoi en penser, soit il ne m'a pas vu soit il le fait exprès, je l'entends murmurer quelque chose à propos de Rosy, il espérait qu'elle ne s'attire pas d'ennuis, je ne pu que sourire. Soudain sa voix me fait sursauter, il m'a vu, il doit voir aussi que je suis tout rouge, il m'adresse un "Salut" amical. Je leva la tête vers lui, j'essaye d'afficher un sourire, je dois avoir l'air ridicule.

Salut Maxime.

Je n'avais pas envie d'être méchant avec lui, je lui avait déjà montré une assez mauvaise image de moi, je me leva et lui fit face, mon sourire était sincère cette fois-ci.

Comment vas tu ?

Énumérer la liste des choses venant d'une personne et qui contribuent à son mal-être fut la première chose que Maxime fit.
Avoir tuer quelqu'un.
Ne pas avoir été quelqu'un.
Avoir des remords de qui nous sommes devenus.
Ne pas assumer qui nous sommes.
Voilà les quatre choses fondamentales... Et Maxime opta pour la deuxième.
-Tu t'en veux... pour Rosy ?
Apparemment, c'était pas ça. Il regarda la Lune. Cet astre l'aidait souvent à réfléchir. Oui, c'est bizarre, m'enfin bon. Il soupira à cette idée, d'être bizarre. Lui qui faisait tout pour être "normal".
Il lança son regard vers le Saule Rêveur. L'endroit préféré de Rosy. Il chassa la jeune fille de ses pensées. "Elle va bien. Elle va gagner le tournoi, et rentrer. En leur mettant la raclée du siècle, au passage."
-Tu as tué quelqu'un ?
Évidemment, non. Il ne put s'empêcher de rire. Cette idée là était complétement stupide. Il n'aurait jamais tué quelqu'un, aussi malveillant qu'il soit. Donc, c'était la dernière option.
-Y a quelque chose que tu te reproches être, par hasard ?
Et là, il devait avoir tapé juste, car Jack haussa les sourcils, comme il faisait quand il était surpris... Maxime avait déjà remarqué cet air là, la dernière fois, dans les couloirs, avec Rosy.
La dernière fois qu'elle lui avait envoyé une de ses répliques cinglantes... La dernière fois qu'ils s'étaient vus, et qu'il avait rougit...

Il devait être aux alentours de minuit. Cette soirée, permission spéciale : pas de cours le lendemain, et aucun couvre-feu durant la soirée... Heureusement, Maxime en avait un peu marre des heures de colle.